Au même titre que le régime méditerranéen, la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a identifié ce type de régime comme un modèle de régime alimentaire sain et durable. Cette évaluation repose à la fois sur des effets bénéfiques pour la santé, pour l’environnement et un accès facile. Elle distingue la diète traditionnelle de la nouvelle diète, établie en 2005 (1).
Qu’est-ce que le régime nordique ?
Le régime nordique, aussi appelé régime Viking ou régime Scandinave, est nommé ainsi de par son origine issue des contrées nordiques de l’Europe : Danemark, Suède, Norvège, Finlande et Islande.
Attention à ne pas confondre avec le régime dissocié scandinave utilisé par les sportifs d’endurance pour faire le stock de glycogène avant une compétition.
Là-bas, poissons gras, céréales complètes et baies sont rois et l’alimentation contient peu de produits transformés, peu de sucres ajoutés et peu de viande rouge.
Le régime nordique est caractérisé par une grande consommation de fruits et légumes, de céréales complètes, de pommes de terre, de champignons, d’oléagineux, de poissons et de crustacés. Les produits laitiers ou encore la volaille et le gibier sont issus d’élevage plein air. L’huile de colza est la principale matière grasse utilisée.
La localité des produits est un facteur important avec notamment des baies, des légumes racines et des légumineuses particulièrement cultivées dans ces régions (2).
Quels sont les bénéfices du régime nordique ?
De nombreuses études observationnelles ont été menées autour du régime nordique, et ainsi de nombreuses vertus lui ont été associées.
En effet, les aliments qui composent cette alimentation permettent d’apporter des nutriments intéressants pour la santé :
- Des oméga 3 et de la vitamine D via le pois- son gras,
- Des fibres via les céréales et graines,
- Des protéines animales et végétales,
- Des anti-oxydants grâce aux baies, fruits et légumes.
Des études ont ainsi montré une plus faible incidence des maladies cardiovasculaires, de l’obésité abdominale, des marqueurs d’inflammation, ainsi qu’une amélioration de la composition corporelle (moins de masse grasse) et enfin une baisse globale de la mortalité (1, 3, 4).
Le régime nordique a aussi révélé des avantages environnementaux. Cela semble dû à la réduction de la consommation de viandes par rapport à un régime omnivore classique ainsi qu’au sourcing local des aliments (5).
Quelles sont les limites du régime nordique ?
Tout d’abord la présence de métaux lourds dans les poissons, notamment ceux dits “ grands prédateurs “ et bio accumulateurs (lotte, loup, dorade, brochet etc…), ne permet pas de consommer des poissons à volonté, notamment pour les populations à risque.
Les jeunes enfants, les femmes enceintes, les seniors et les personnes à risques (immunodéprimées notamment) doivent restreindre leur consommation de ce type de poisson. Pour la population générale, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n’a pas évalué de risque puisque la consommation actuelle des populations reste inférieure à la dose journalière tolérable.
La consommation de ces poissons ne doit pas être excessive et doit s’inscrire dans une démarche de diversité alimentaire globale (6).
Sur le plan écologique, le régime nordique se base sur des produits très présents dans les pays nordiques et qui ne sont pas toujours présents ou de saison en France. Il convient donc de mesurer sa consommation de produits importés et hors saison pour des raisons évidentes de préservation de l’environnement et de limitation de l’empreinte carbone.