Surpoids et microbiote perturbé : une situation réversible

Surpoids et microbiote perturbé : une situation réversible

Le surpoids peut être défini sur la base de l’indice de masse corporelle (IMC). L’IMC se calcule simplement, en divisant le poids (en kg) par le carré de la taille (en m). Chez l’adulte, l’IMC normal se situe entre 18 et 25 kg/m². Un adulte est considéré en surpoids lorsque son IMC est compris entre 25 et 30 kg/m² ; au-delà, la personne est considérée comme obèse. Le surpoids correspond donc à une situation délétère, mais cependant réversible : des actions peuvent être entreprises pour retourner à un IMC normal, et donc à un meilleur état de santé.


De nombreux travaux de recherche au cours de la dernière décennie ont montré l’implication du microbiote intestinal dans les pathologies de type obésité et diabète de type 2. Le microbiote intestinal renferme en effet des milliards de bactéries, qui peuvent dialoguer avec leur hôte par le biais de molécules signal, qui sont absorbées et auxquelles les organes peuvent répondre d’une manière ou d’une autre. Les acides gras à chaîne courte, ou short chain fatty acids, font partie de ces molécules signal. Le terme de « dysbiose » est fréquemment employé pour désigner une modification du microbiote intestinal par rapport à un état de santé normal.


Concrètement, plusieurs populations bactériennes sont significativement modifiées chez les populations atteintes de diabète de type 2 et d’obésité, en comparaison avec des personnes saines. Des signatures bactériennes ont été mise en évidence très récemment par une équipe de recherche canadienne.
En théorie, on peut donc définir des populations bactériennes bénéfiques, et d’autres délétères vis-à-vis de l’organisme. Il en est de même pour les acides gras à chaîne courte : certains sont bénéfiques, d’autres non. Le microbiote intestinal chez une personne saine est donc le résultat d’un équilibre entre toutes ces bactéries, et toutes ces molécules signal, qu’il s’agit de préserver. Il est maintenant admis que les Bifidobacteria ainsi que les Lactobacillus font partie des bactéries bénéfiques, dont l’abondance est réduite en cas de surpoids et d’obésité. Ainsi, la consommation de ce type de bactéries par les aliments qui en contiennent permettent de maintenir un microbiote sain, voire de corriger un état de dysbiose. Des études de supplémentation avec L. paracasei et B. lactis ont notamment montré une perte significative de poids chez des volontaires en surpoids.


Les aliments que nous ingérons ont un rôle fondamental. D’une part, les calories et les macronutriments consommés ont un lien établi avec le risque de surpoids. D’autre part, les aliments peuvent moduler la composition du microbiote intestinal, certains aliments étant plus intéressants que d’autres. Dans un contexte de surpoids, avec une dysbiose légère mais réversible, l’objectif est donc de favoriser des aliments qui seront bénéfiques en termes de composition du microbiote. Les produits fermentés, ainsi que les probiotiques sont largement mis en avant, mais les prébiotiques contenus dans les aliments (fibres) sont aussi stratégiques : ils servent de carburants aux bactéries bénéfiques, qui peuvent ainsi se maintenir au sein de l’intestin et le coloniser. C’est pour cette raison que les recommandations nutritionnelles françaises recommandent un apport nutritionnel conseillé de 25 g/jour. Pour atteindre cet apport, la consommation de produits enrichis en fibres est fondamentale : il s’agit d’aider le microbiote à rester dans un état normal, en favorisant l’installation de bactéries bénéfiques.


Le rôle du microbiote intestinal et des bactéries qui le composent ne doit pas non plus être surestimé. En considérant l’exemple du surpoids et de l’obésité, les études actuelles ne permettent pas de dire si les modifications constatées du microbiote sont la cause, ou bien la conséquence de ces dysfonctionnements. La consommation de produits enrichis en prébiotiques et probiotiques doit donc s’inscrire dans un cadre global de vie équilibrée, sur le long terme, pour pouvoir maintenir un état de santé sain.

Et les produits Kriss‑Laure ?


La plupart des produits de la gamme Kriss‑Laure comportent un mélange de probiotiques : Entremets, Potages et produits Smart Repas comportent un mélange de L. paracasei et B. lactis, et les produits KRISSPORT comportent un mélange de L. fermentum et B. lactis. Ces probiotiques ont été spécifiquement sélectionnés pour leurs bénéfices, à la fois sur le microbiote intestinal et sur la santé de l’hôte. En plus de ces probiotiques, tous ces produits sont également enrichis en fibres, permettant aux probiotiques de s’installer durablement dans l’intestin et de prendre la place des bactéries délétères.

Bibliographie Amabebe, E., Robert, F. O., Agbalalah, T., & Orubu, E. S. (2020). Microbial dysbiosis-induced obesity: Role of gut microbiota in homeostasis of energy metabolism. British Journal of Nutrition, 1-23. Anhê, F. F., Jensen, B. A. H., Varin, T. V., Servant, F., Van Blerk, S., Richard, D., ... & Schertzer, J. D. (2020). Type 2 diabetes influences bacterial tissue compartmentalisation in human obesity. Nature Metabolism, 1-10. Fetissov, S. O., & Hökfelt, T. (2019). On the origin of eating disorders: Altered signaling between gut microbiota, adaptive immunity and the brain melanocortin system regulating feeding behavior. Current opinion in pharmacology, 48, 82-91. Harkins, C. P., Kong, H. H., & Segre, J. A. (2020). Manipulating the Human Microbiome to Manage Disease. Jama, 323(4), 303-304. Kolodziejczyk, A. A., Zheng, D., & Elinav, E. (2019). Diet–microbiota interactions and personalized nutrition. Nature Reviews Microbiology, 1-12. Xavier‑Santos, D., Bedani, R., Lima, E. D., & Saad, S. M. I. (2019). Impact of probiotics and prebiotics targeting metabolic syndrome. Journal of Functional Foods, 103666.


Publicación más antigua Publicación más reciente